Pourquoi on a dit stop

Le polyester. Nous le portons tous les jours, souvent sans même le savoir. Il se cache dans nos T-shirts, doublures de vestes, pulls « techniques », polaires et même nos jeans. Aujourd'hui, le polyester est la fibre la plus utilisée au monde : on en produit six fois plus que le coton (1) , qui arrive en deuxième position loin derrière. Pourtant, la plupart d'entre nous ignorent ce qu'est réellement le polyester.
Le polyester c'est du plastique.
Le polyester ne naît pas dans un champ, mais dans une raffinerie de pétrole. Il est issu du pétrole brut , souvent d'origine russe, les plus grands producteurs mondiaux de polyester étant Hengli en Chine et Reliance en Inde (2).
Le procédé est entièrement industriel : l'huile est chauffée à des températures extrêmes, puis combinée à des catalyseurs chimiques pour former du PET (polyéthylène téréphtalate) : le même plastique qui est utilisé pour les bouteilles en plastique.
Ce PET est ensuite fondu, étiré et filé en fils ultra-fins avant d’être tissé, tricoté et teint.
Le résultat ? Le tissu doux et flexible que l’on retrouve dans la plupart des vêtements modernes : du plastique dérivé du pétrole .
Si jamais le monde venait à manquer de pétrole, le polyester peut également être produit à partir de gaz naturel ou au charbon. N'importe quelle énergie fossile fera l'affaire. Car le polyester n'est pas une fibre naturelle. C'est une matière synthétique, créée partout où le carbone fossile peut être extrait, raffiné et transformé.
En d’autres termes, chaque vêtement en polyester commence de la même manière : non pas avec de la terre et du soleil, mais avec du forage, de l’exploitation minière et de la combustion .
Au début du millénaire, la production de polyester était encore inférieure à celle du coton (3). Depuis, les volumes de coton sont restés relativement stables, mais le polyester a explosé. Pourquoi ? Parce qu'il est bon marché, rapide à produire et excellent pour les marges bénéficiaires.
Le polyester recyclé, c'est encore et toujours du plastique.
Ces dernières années, le polyester recyclé a été présenté comme la solution durable au problème du plastique dans la mode. Sur le papier, on dirait un progrès : réutiliser les déchets, réduire la consommation de pétrole. En réalité, il s'agit surtout d'apposer une couche de vernis vert sur un emballage qui reste en plastique : une nouvelle histoire racontée à propos du même matériau.
Le polyester recyclé est fabriqué en faisant fondre des bouteilles en PET et en les filant, mais la fibre elle-même reste synthétique et dépendante des combustibles fossiles . Et pour rester durable, elle doit encore être mélangée à du polyester vierge , ce qui implique davantage de pétrole, davantage d'extraction, et encore plus de la même chose.
Pire encore, il est impossible de le recycler. Une fois teint, mélangé ou porté, le tissu est parfois brûlé, mais il finira plus probablement sous la terre ou dans la mer, ou il finira par se décomposer en microplastiques qui se propageront dans l'eau et l'air et ne disparaîtront véritablement jamais.
Recyclé ou non, chaque vêtement en polyester libère ces minuscules particules de plastique à chaque lavage, polluant ainsi les rivières, les océans et la nourriture que nous mangeons.
Pire encore, la mode a transformé le polyester recyclé en outil marketing , faisant grimper la demande et les prix. Cette évolution a rendu plus difficile l'accès au PET recyclé pour les industries dans lesquelles il serait plud légitime, comme l'isolation des bâtiments ou les emballages techniques .
Même si l’étiquette indique « recyclé » , la vérité reste la même : il s’agit toujours de plastique, toujours polluant, et toujours lié à une histoire de combustible fossile.
C'est vrai, le polyester a certains atouts pratiques. Mais son coût environnemental est exorbitant : de l'extraction des combustibles fossiles à la pollution à chaque étape de son cycle de vie. Et une fois jeté, il ne se biodégrade ni ne se composte. Au contraire, il persiste pendant des siècles : dans nos sols, dans nos océans et, finalement, dans notre chaîne alimentaire. Ce que nous ne payons pas nous-mêmes, c'est la planète qui le paie .
Alors chez Cévène, on a dit stop.
Nous avons choisi de revenir aux sources. Chaque pièce CVN est fabriquée à partir de matériaux naturels, renouvelables et biodégradables , issus de la terre et non du pétrole.
arce que nous croyons qu'un vêtement peut être performant, confortable et élégant, sans plastique. Pour nous, la véritable performance ne se mesure pas à la technologie mais au respect de la planète et de ceux qui portent nos vêtements.
Sources : (1), (3) Synthetics Anonymous, Fashion Brands’ addiction to fossil fuels, 2021, (2) Dressed to Kill: Fashion brands’ hidden links to Russian oil in a time of war, 2022
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